Rapport El Khomri, enfin une reconnaissance des métiers du grand âge 

Publié le par Réseau inter CVS 91

Difficultés de recrutement, turn-over en hausse, conditions de travail très dégradées, faibles rémunérations, ce rapport attendu pointe la faible attractivité des emplois alors que les besoins d’emplois n’ont jamais été aussi importent. Ce rapport vise surtout le métier d’aide-soignant en Ehpad et d’accompagnant à domicile. 

Des métiers de sens qui donnent du sens

Myriam El Khomri insiste sur ces métiers de relations humaines mal connus et déconsidérés dans notre société, qui plus est lorsqu’il s’agit d’emplois occupés massivement par des femmes et pour des publics vieillissants jugés inutiles au plan social et économique. Pour l’ancienne ministre du travail « Ces métiers de sens qui donnent du sens, ne peuvent s’exercer sans évoluer dans un cadre bienveillant »

Coté effectifs, 93 000 postes supplémentaires à créer sont nécessaires dans les cinq prochaines années. Pour pourvoir les postes vacants 260 000 professionnels devront être formés sur cette même période.

Complémentaire du rapport Libault pour la future loi grand âge et autonomie, voici les autres priorités du rapport qui propose 59 mesures

Les orientations proposées

  • Assurer de meilleures conditions d’emploi et de rémunération. 17 % des salariés sont en situation de pauvreté.
  • Donner une priorité forte à la réduction de la sinistralité et à l’améliorer la qualité de vie au travail. Les accidents du travail et les maladies professionnelles sont trois fois supérieurs à la moyenne nationale. 4 h de temps collectif par mois entre professionnels pour échanger sur les bonnes pratiques
  • Moderniser les formations et changer l’image des métiers, dont la suppression du concours d’aide-soignant pour la formation initiale et l’apprentissage.
  • Réduire drastiquement l’éventail des diplômes reconnus dans le champ de l’accompagnement des personnes en perte d’autonomie, développer la VAE, l’alternance et la formation spécifique en gérontologie.
  • Innover et transformer les organisations du travail, les démarches innovantes (équipes autonomes, nouvelles approches d’accompagnement), les pratiques avancées en gérontologie (élargissement des compétences des infirmières)
  • Garantir la mobilisation et la coordination des acteurs et des financements au niveau travail et dans le territoire, dont la mise en place de plates formes départementales des métiers du grand âge à recruter.

 

Le coût de ces mesures est évalué à 825 000 euros, dont 450 000 euros pour les créations de postes;

Les résidents, les personnes à domicile et leurs proches attendent ces évolutions pour assurer avec des moyens adéquats un accompagnement de qualité.

Le gouvernement, comme les départements doivent s’engager. Les moyens financiers sont attendus. Il s’agit, selon le rapport de « prendre toute la mesure pour recruter, revaloriser et rémunérer les professionnels à la hauteur de ce qu’ils assument pour préserver la dignité de nos aînés ». L’effectivité la grande loi annoncée sur la perte d’autonomie en dépend.

 

Le rapport

https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_el_khomri_-_plan_metiers_du_grand_age.pdf

 

 

 

 

 

 

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