Le retour à une vie sociale complète encore retardée

Publié le par Réseau inter CVS 91

L’arrivée du nouveau variant, le manque de personnel, l’absentéisme, la suspension partielle ou totale du bénévolat, l’absence de rencontres collectives retardent le retour à la vie d’avant soulignent nos remontées issues de 27 CVS depuis décembre. Malgré des situations différentes selon la réalité de chaque Ehpad et le mode de gestion des directeurs, les CVS regrettent à nouveau cette frilosité, mais partagent la nécessité du respect des gestes barrières et l’assouplissement contenu dans le protocole ministériel, dont la consultation effective du CVS.

La vie dans les Ehpad et les CVS

  • Le retour de contaminations et l’obligation vaccinale des professionnels. Au plan national, début janvier, un millier d’Ehpad étaient touchés par plusieurs cas de Covid, soit environ 15% des établissements. Le ministère demande l’obligation du rappel vaccinal pour les professionnels qui devait être confirmée le 30 janvier. En cas de fermeture de leur classe, les enfants des personnels soignants sont accueillis dans d’autres classes ou dans une collectivité locale pour éviter un accroissement de l’absentéisme. Enfin, des professionnels positifs au Covid, ayant peu ou pas de symptômes, sont autorisés à travailler avec des gestes barrières renforcés. Cette dérogation interroge des membres de CVS.
  • Dans les Ehpad du 91 nous relevons plusieurs cas de Covid signalés parmi les résidents (de 1 à 10), mais sans formes graves. Leur isolement dure en général 7 jours. La contamination semble venir aussi bien du personnel, notamment des vacataires, du retour des sorties des résidents de leur famille, plutôt que des visites des familles. Heureusement, presque tous les résidents et personnels sont vaccinés, car le virus circule ici comme dans le reste de la société.
  • L’isolement des résidents. Les pratiques d’isolement en cas de contamination sont différentes selon les Ehpad. Certains les limitent à un isolement en chambre de quelques jours pour les résidents concernés, le temps de la guérison et de tester les autres résidents, et pas toujours tout le personnel. Dans un Ehpad tous les résidents sont confinés dans leur chambre et pour leur repas , y compris ceux qui sont négatifs. Dans un autre, une pratique similaire a été contestée par le CVS, puis supprimée. On sait les dégâts sur la santé et le moral que provoque l’enfermement des résidents.
  • Les visites sont maintenues ou suspendues, et toujours autant surveillées. Heureusement, les visites existent  sauf en cas de cluster important : elles peuvent alors être interdites pendant 10 jours ; les visites ont lieu en général en chambre ou dans un espace dédié. Le port du masque, y compris en chambre est souvent rappelé et l’ouverture des fenêtres recommandée. Les visites des enfants et petits-enfants sont autorisées qu’à partir de 10 ou 12 ans, selon les Ehpad.
  • Les échanges avec d’autres résidents, familles et personnels toujours empêchés. Seuls quelques Ehpad ont permis à des familles de participer à des animations et de maintenir leurs activités bénévoles. Ailleurs cette suppression est mal vécue, et des permanences du CVS ont été suspendues. Les événements festifs de fin d’année ont été privés de la présence des familles. Ces situations sont un obstacle aux relations sociales qui permettent de garder le moral et de se soutenir mutuellement. Il est donc important que le CVS demande le retour des familles dans la vie sociale, le bénévolat et l’instauration de réunions régulières entre le CVS et les familles dans une salle de l’établissement.
  • La consultation et l’intervention du CVS inégales. Au pire le CVS est oublié, parfois il est vraiment consulté. Cela dépend beaucoup de l’attitude de la direction et des relations qu’elle entretient ou non avec les responsables du CVS comme notamment à Massy Vilmorin et à Chilly-Mazarin. En plus des CVS programmés, des réunions supplémentaires sont parfois organisées, y compris en visio, à la demande du CVS ou de la direction, sur les mesures envisagées. C’est le cas à la Résidence du Bois de Verrières le Buisson et aux Magnolias de Ballainvilliers lors de la première vague. L’anticipation et la communication régulières de la direction vis-à-vis du CVS et des familles sont indispensables.
  • Des postes vacants et un absentéisme. Dans presque tous les Ehpad des postes de travail ne sont toujours pas pourvus (notamment, psychologues, médecin coordonnateur, animateur, infirmière). L’absentéisme existe, mais son niveau diffère selon les établissements. Les vacataires pourvoient aux absences. Cette situation n’est pas facile à vivre pour les résidents et pour les directions. Le CVS doit demander un état de la situation.
  • Le respect des gestes barrières s’impose. Bien sûr, il est de rigueur pour tous les visiteurs, à l’entrée et au cours de la visite, mais aussi pour le personnel. Le reste doit suivre : les gels hydroalcooliques, l’aération des locaux et des chambres. C’est à ce prix que la santé et les droits des résidents seront respectés.

 

Le retour à une vie sociale complète encore retardée
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article