Dysfonctionnements, prévenir et agir

Publié le par Réseau inter CVS 91

Dysfonctionnements, prévenir et agir
Dysfonctionnements, prévenir et agir

 

De bonnes pratiques d’établissement sont rapportées et des améliorations notées (voir sur notre blog), entre autres par une mobilisation du personnel plus forte qu’avant la crise et le soutien de l’ARS et du CD. Par contre, l’Inter CVS du 2 mai a pointé des questions et des dysfonctionnements sources d’inquiétudes

 

Dénutrition.

  • Le confinement systématique en chambre est incompatible avec les résidents qui ne parviennent pas à manger seuls. Il faudrait recommander l’accompagnement aux repas dans la salle à manger avec des barrières sanitaires. Plusieurs Ehpad le font.
  • Les sorties en jardin (y compris pour les résidents en fauteuil) comme d'autres activités physiques sont vitales et encore trop limitées. Elles doivent être recommandées, voire avec des volontaires
  • Le pesage des résidents, ainsi que les mesures concernant la perte musculaire devraient être plus fréquents

Accompagnement

  • La demande de l’ARS d’avoir des unités Covid dans chaque Ehpad est pertinente, mais ne devrait pas s’imposer pour le résident très malade ou en fin de vie
  • L’obligation de changer de chambre, lors d’un test positif est perturbante pour le résident, mais nécessaire quand le résident déambule
  • Les personnels vacataires ne sont pas toujours impliqués comme les titulaires, surtout lorsque il s’agit de nouveaux vacataires
  • L’accompagnement psychologique est essentiel, mais souvent débordé d’autant qu’il concerne à la fois les résidents, les personnels et les familles. Quels renforts sont prévus pour les Ehpad ?
  • Les mesures d’hygiène contre la contamination sont effectives, sont elles partout bien mises en œuvre ?

Manque de personnel

  • L’absentéisme du personnel est toujours un problème, surtout lorsque il s’agit du médecin coordinateur, du cadre de santé , directeur et infirmières , heureusement que le renfort de la réserve sanitaire mis à disposition par l’ARS compense en partie et que du personnel est en  retour de maladie
  • Peu de médecins de coordinateurs sont passés à plein temps comme l’a prévu le ministère
  • Le personnel de nuit ne devrait pas être limité à deux salariés , dont une aide soignante, sachant l’accompagnement lourd de résidents et la fin de vie qui nécessitent d'autres compétences.
  • Des directions sont chargées parfois de gérer plusieurs établissements, cela parait un obstacle, surtout en période de crise

Bénévolat et volontariat

  • Le bénévolat interne est le plus souvent refusé par des directions, alors que l’ARS le recommande à travers le volontariat «renfort Covid» . Certains établissements le mettent en place et démontrent son utilité. L’ARS, en plus de la réserve sanitaire, devrait insister sur ce volontariat, y compris avec des familles qui étaient déjà bien engagées dans la vie sociale de l’Ehpad pour des taches autres que les soins et l’accompagnement professionnel (surveillance en jardin, aide à l’accueil, transport de matériel, de plateaux repas, aide à l’organisation des visites, aide aux équipements de communication…)

Dépistage et tests

  • La prévention par les tests se généralise, mais leur répétition, est-elle nécessaire et systématique partout, vu l’évolution du virus ?
  • Est-il acceptable que l’on donne la possibilité aux personnels de refuser d’être testés ? Ce choix semble en contradiction avec les recommandations sanitaires.

Matériels

  • Le manque de sur-blouses est plusieurs fois soulevé dans notre enquête.
  • L’inquiétude sur le risque de manque de matériel de protection est noté, heureusement que des bénévoles et des associations fournissent des masques.
  • La défaillance de certaines tablettes du CD ou leur incompatibilité sont notées, des commerces, associations, villes et des familles ont parfois fourni ce type de matériel et également d’autres produits.

Visites des familles

  • Les visites des familles sont appréciées, mais elles peuvent aussi être anxiogènes.
  • Communiquer avec son proche derrière une vitre ou une grille, être avec un masque, ne pas pouvoir toucher son proche perturbe le résident. Un Ehpad a confectionné des sur-gants pour permettre le toucher avec son proche.
  • Le temps passé  par le personnel à l’organisation des visites ne doit pas s’effectuer au détriment des autres activités d’accompagnement (soins, repas, sorties en jardin , communication en vidéo avec son proche, soutien psychologique..), d’où l’importance de renforts par la réserve sanitaire et le volontariat

Communication

  • Une inégalité selon les Ehpad dans l’information collective aux familles et parfois  manque de transparence sont soulevés
  • La vidéo par smartphone est  peu accessible et compréhensible pour certains résidents
  • En l’absence d’information collective aux familles par la direction, heureusement que des résidents peuvent encore répondre à leurs proches et savent utiliser un smartphone ou le téléphone fixe de leur chambre.
  • Plusieurs CVS doivent interpeller la direction pour une information complète sur la situation dans l’Ehpad. Tandis que d’autres font un point régulier avec le président du CVS, certains organisent une réunion sur Skype avec tous les membres du CVS

ARS

  • Si l’action et le soutien de l’ARS sont en général bien appréciés, ils ont été mal vécus  dans certains établissements lorsque au début de la crise, elle aurait conseillé de se débrouiller pour l’obtention de tests.

Prothèses

  • Des consignes sont ou seraient à respecter pour la surveillance de prothèses dentaires, optiques et auditives (dont le changement de piles..)
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