L’impact de la crise sanitaire sur la vie sociale en Ehpad

Publié le par Réseau inter CVS 91

 

Plusieurs  membres de l’Inter-CVS se sont réunis en visio samedi 12 et lundi 14 septembre  en présentiel. Leurs échanges ont principalement porté sur la situation de leur établissement, alors que le département est passé en zone 2 pour l’épidémie.  Les situations sont variées d’un Ehpad à l’autre. Pour les 2/3 d’entre deux, les mesures de protection et conditions de visites se sont durcies fin août-début septembre.

Les visites en chambre, qui étaient encore possibles dans certains Ehpad sont désormais interdites, la plupart du temps et la sortie du résident dans sa famille n’est plus autorisée partout. La durée des visites est le plus souvent d’une heure, voire moins avec deux proches aidants, dans des rares cas elles sont sans durée limitée, comme à l’Ehpad Europa de Ballainvilliers. La plupart des Ehpad ouvrent les visites le week-end, ce qu’apprécient les familles en activité professionnelle qui en revanche, regrettent qu’elles s’interrompent parfois à 18h. Le nombre de visites dans le même créneau horaire dépend de l’architecture de l’établissement  et de la disponibilité des équipes. Le manque de personnel joue en défaveur du nombre de visites. Les résidents ne sont pas toujours prêts ou préparés pour les visites.

Des relations tendues

Les relations entre le personnel et certaines familles se sont parfois tendues depuis le confinement. A quoi faut-il l’attribuer ? Restrictions des libertés pour les résidents et leur famille ? Epuisement des équipes, plus irritables ? Désir de rattraper le temps perdu chez les familles, perçues comme plus envahissantes, plus exigeantes ? Manque de personnel ? Certaines familles (voire du personnel), ne respectent pas les consignes de sécurité (port du masque, distances de sécurité) et se font rappeler à l’ordre, ce qui n’améliore pas le climat.

Les directions comme les autres catégories de personnel ont été mises à rude épreuve depuis le début de la crise. Les difficultés de recrutement pour pourvoir  au manque de personnel et, parfois, le turn-over de directeurs (trices) renforcent les difficultés.

Avant le virus, la présence régulière de familles les après-midi contribuait à une vie sociale plus conviviale, en raison de leur participation aux  animations. Des familles sont prêtes à effectuer des tâches bénévoles, notamment pour accueillir les visiteurs, mais peu de directions les ont sollicitées, malgré la charge que représente cette organisation pour le personnel.

La consultation du CVS et la concertation pour les mesures de prévention et la nouvelle organisation est inégale d’un établissement à l’autre. Certains CVS ce sont réunis plusieurs fois depuis mars (en visio le plus souvent), d’autres pas du tout et ont dû se contenter des mêmes informations que celles des autres familles. Rappelons que le CVS qui réunit des représentants des résidents, des familles, du personnel et de la direction est un bon outil pour trouver des solutions partagées, qui préservent le bien-être de tous et la sécurité sanitaire.

 

 

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