Véronique et Claire, des lingères dévouées aux résidents

Publié le par Françoise Prével

Véronique, 58 ans, et Claire 51 ans, ont un parcours de formation initiale (CAP de sténo dactylo) qui ne les prédestinait pas à devenir lingères à l’Ehpad Domaine de Charaintru à Savigny-sur-Orge, qui compte une centaine de résidents.  Avant de prendre ce poste, Véronique exerçait  le métier d’agent de service hospitalier (ASH ) au sein de l’Ehpad et Claire terminait une formation d’aide-soignante quand elle a été embauchée. Par la suite, dans le cadre d’un reclassement pour raison de santé, l’Ehpad leur a proposé un poste de lingère. Véronique exerce ce métier depuis 7 ans maintenant et Claire depuis  3 ans, et elles ne regrettent absolument pas ce choix.

Véronique a été formée par l’ancienne lingère et a formé elle-même Claire. Elles travaillent en binôme et sont autonomes dans l’organisation de leur travail. La direction et la responsable hôtelière, sollicitées toutefois si besoin, leur accordent toute leur confiance.

Véronique et Claire, outre le fait qu’elles assurent le blanchissage et l’entretien du linge de tous les résidents (prestation comprise dans le forfait hébergement), les commandes de fournitures, la vérification des trousseaux à l’entrée des résidents, gèrent elles-mêmes les commandes de linge et le suivi des prestations auprès de la Société de blanchisserie extérieure.

Soucieuses du travail bien fait

Si ce sont les ASH qui leur apportent le linge des résidents (dans un sac dédié par résident), Véronique et Claire mettent un point d’honneur à rendre le linge propre (et bien plié) en temps et en heure, quasiment quotidiennement, par respect des résidents, et tiennent à le monter elles-mêmes dans leur chambre. L’occasion pour elles de les rencontrer et de garder le lien, points cruciaux. Le confinement de l’an passé  a été très dur à vivre puisqu’elles ne pouvaient que déposer le linge devant les portes des chambres, sans pouvoir avoir un mot gentil pour chaque résident.

Soucieuses du travail bien fait, elles accordent cependant une réelle attention aux réclamations des familles et résidents (par exemple, un vêtement qui a rétréci, alors qu’il est bien précisé aux familles de ne pas fournir du linge fragile qui ne passe pas en machine).

La fonction de lingère peut revêtir des points faibles, comme la station prolongée debout, le bruit des machines, la chaleur. Mais Véronique et Claire reconnaissent avoir la chance de travailler dans un grand espace dédié, moderne, bien aéré, et avec tout le matériel adapté. Elles ont d’ailleurs suivi la formation RABC « Risk Analysis Biocontamination Control » technique d'analyse des risques de contamination microbiologique du linge. Ne rentre d’ailleurs pas qui veut dans leur lingerie !

Les points qui les gênent le plus : être seule pour tout gérer quand l’autre est absente, récupérer la « tonne » de linge du lundi matin ou après des jours fériés. C’est là que le relationnel avec les ASH est important. En leur absence, elles souhaitent en effet pouvoir retrouver leurs locaux, qu’elles veulent toujours rangés et propres,  dans le même état. Enfin, l’angoisse c’est la panne d’ascenseur qui compromet la distribution du linge, mais rare heureusement !

En conclusion, Véronique et Claire ne regrettent absolument pas leur fonction, méconnue et pourtant ô combien importante pour le bien être des résidents.

Merci  Véronique et Claire

Véronique et Claire, des lingères dévouées aux résidents
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