Sylviane a choisi le travail en unité de vie protégé
Cela fait plus de 10 ans que Sylviane Barru exerce son métier d’aide-soignante au sein de l’Ehpad Hautefeuille de Saint-Vrain, avec passion et enthousiasme, parce qu’elle a fait le choix de s’occuper de nos aînés, mais surtout, des personnes les plus fragiles et surtout en unité de vie protégé (UVP). Elle est aussi représentante du personnel au CVS
Cet attrait, elle l’a puisé dans sa jeunesse, alors qu’elle résidait encore dans son île natale, la Martinique, où elle s’est occupée avec dévouement de ses grands-parents. C’est donc tout naturellement qu’elle s’est tournée vers les métiers d’aide à la personne.
Dans un premier temps, en Martinique, puis en métropole. C’est au sein des résidences du Val d’Essonne, à Saint-Vrain, qu’elle a d’abord suivi une formation d’aide-soignante en milieu hospitalier et enfin, d’aide-soignante.
Au gré de ces deux formations, elle a ainsi pu travailler dans deux unités différentes :
- L’Ehpad classique auprès de résidents autonomes, ou dépendants.
- L’unité de vie protégée, dont la résidence Hautefeuille est dotée à hauteur de douze lits, où les résidents sont atteints de pathologies plus lourdes, nécessitant un accompagnement de tous les instants.
Pour chaque vacation, la présence de deux soignants est nécessaire pour encadrer les douze résidents.
Volontaire pour accompagner les plus faibles
Ces deux expériences l’ont très rapidement confortée dans son choix de travailler auprès des personnes les plus vulnérables de l’unité de vie protégée.
Le départ en retraite d’une de ses collègues aide-soignante, lui a permis de se porter volontaire pour intégrer l’unité.
Le principe d’affectation dans ce service, étant en effet basé sur le volontariat compte tenu de la plus grande fragilité du public y séjournant et des contraintes pouvant s’y rattacher.
Sylviane accorde beaucoup d’importance aux relations interpersonnelles. Aussi, se consacrer aux plus faibles, fait partie de son ADN. L’UVP, selon elle, est un service plus cocooning, où le soignant doit systématiquement, s’adapter au rythme de vie du résident, avoir une approche différente par rapport à l’ Ehpad classique.
Savoir calmer les tensions, l’anxiété, apaiser chaque résident
Le soignant doit être particulièrement à l’écoute, attentif et sensible à toute manifestation d’anxiété de la part du résident, pour savoir calmer les tensions, en appliquant les gestes et en prononçant les mots qui apaisent.
Au delà du travail de soignant, il y a aussi l’activité d’animation, prise en charge par le soignant et davantage personnalisée, qui doit répondre aux besoins propres de stimulation de chacun. C’est tout cela que Sylviane affectionne.
Sylviane est aussi élue au conseil de la vie sociale en qualité de représentante du personnel. Cet engagement colle parfaitement avec son ouverture vers les autres, son intérêt porté à autrui et à la vie de l’établissement.
Heureuse des liens avec les résidents, les familles, les collègues
Sylviane indique que contrairement à ce que l’on pourrait penser, les échanges existent bien avec les résidents en unité protégée.
Et comme elle le dit si bien, même si les résidents oublient vite les prénoms des soignants, ils les identifient tous et savent leur témoigner de la reconnaissance, par un simple merci, ou encore à travers un geste d’affection.
Il n’en faut pas plus pour rendre Sylviane heureuse. Comme elle l’indique, l’engagement dont elle fait preuve n’est pas vain, parce que ces échanges sont sincères, simples et dénués de tout intérêt.
Concernant les familles, c’est un sentiment similaire qu’elle ressent. Le partage est tout autant riche de sens. Sylviane confie être touchée par les remerciements, les petits gestes d’attention formulés par les proches, comme la confection d’un gâteau partagé avec l’équipe, le résident et sa famille. Ces manifestations bienveillantes sont importantes à ses yeux et la confortent dans le fait que son travail revêt une réelle utilité, au service des autres.
Les relations avec ses collègues sont tout autant primordiales.
Si Sylviane a fait ce choix de travailler en unité protégée, tout comme ses autres collègues qui y sont affectés, les remplacements doivent néanmoins être assurés par les soignants des unités classiques.
L’équipe doit donc prendre en compte dans sa globalité, les besoins spécifiques des résidents de l’UVP et cela nécessite une bonne coordination, du partage et de l’entraide.
Sylviane fait en sorte d’y veiller, pour le bien-être de ses résidents qu’elle affectionne tant.
Bien sûr, le métier de soignant en Ehpad et plus particulièrement dans une unité protégée, exige de l’engagement, de l’attention, de la disponibilité eu égard aux contraintes horaires. On travaille les week-end, les jours fériés.
Mais comme le dit si bien Sylviane, « Je suis satisfaite de permettre à des personnes vieillissantes fragilisées, d’être bien accompagnées, entourées et choyées pour la dernière période de leur vie, Cela me permet de relativiser toutes ces contraintes ».
Sylviane ne se voit pas faire un autre métier. A 50 ans passés, elle sait pertinemment qu’elle a fait le bon choix et ne le regrette en aucune façon. Elle s’épanouit et continue à le faire malgré les difficultés rencontrées au quotidien.
Merci à elle pour ce moment d’échange, riche à tout point de vue.
Agnès Balançon