Dénutrition, la repérer et la prévenir

Publié le par Réseau Inter CVS 91

La dénutrition touche particulièrement les personnes âgées. Avec l’âge, l’appétit diminue alors que les besoins nutritionnels sont aussi importants. La dénutrition peut s’installer, affaiblissant l’organisme et favorisant la perte d’autonomie. Éléments d’information pour la repérer et prévenir son apparition parus sur le site "Pour les personnes âgées". La semaine bleue 2023 a été consacrée à ce thème 

Le CVS doit conseiller les familles et aborder la situation des résidents et comment la prévention se déroule.

Avec l’âge, le corps change, les besoins nutritionnels aussi. Contrairement à ce que l’on peut penser, les besoins nutritionnels des personnes âgées ne diffèrent pas de ceux des adultes.

En revanche, les besoins en protéines sont plus importants en raison de la diminution des réserves nutritionnelles, amoindries par la fonte musculaire due à l’âge.

Des besoins pas toujours satisfaits

Ces besoins nutritionnels toujours importants ne sont pas toujours satisfaits chez les personnes âgées.

Différentes raisons peuvent l’expliquer :

  • La perte d’appétit : une personne âgée perd souvent l’appétit naturellement. Avec le vieillissement, le goût et l’odorat peuvent s’altérer, une digestion plus lente donne une impression prolongée de satiété…
  • Un isolement social, le manque d’aide pour l’organisation des courses et la préparation des repas.
  • Une maladie, notamment la maladie d’Alzheimer ou apparentée, entraînant des troubles cognitifs qui rendent difficile la préparation et la consommation des repas
  • La prise de plusieurs médicaments (polymédication) qui peut altérer le goût et couper l’appétit.
  • Des difficultés financières qui ont un impact sur la qualité des repas. 
  • Des problèmes bucco-dentaires qui rendent difficile la mastication, ce qui peut entraîner des carences.
  • Un régime restrictif inadapté

Les conséquences de la dénutrition chez les personnes âgées 

 un affaiblissement global du corps et un déficit immunitaire avec :

  • Un risque d'infection plus élevé, notamment le risque d’infection nosocomiale est beaucoup plus élevé pour les personnes hospitalisées souffrant de dénutrition.
  • Une altération des différentes fonctions physiologiques essentielles : musculaire, immunitaire, cicatrisation.
  • Une fonte de la masse musculaire. Les muscles ne sont pas suffisamment alimentés en nutriments protéino-énergétiques et s'affaiblissent. Un état de faiblesse physique générale apparaît, ce qui conduit à des troubles de l'équilibre et dans certains cas à des chutes.

Cet état de faiblesse peut conduire rapidement à une situation de perte d’autonomie pour les gestes de la vie quotidienne. Cette perte d’autonomie est elle-même à l’origine de chutes, d’une altération de la qualité de vie et une situation qui aggrave la dénutrition déjà présente. C’est un cercle vicieux qui s’installe.

Comment repérer la dénutrition ?

C’est au début de l’installation de la dénutrition, lors des premiers kilos perdus, qu’il est le plus facile d’inverser la tendance.

Le premier indicateur de la dénutrition est la perte de poids.

Des signes doivent alerter :

  • des vêtements qui flottent ou une alliance qui ne tient plus au doigt ;
  • une perte récente de 3 kg ou plus.

Il est ainsi conseillé de se peser régulièrement afin de détecter une perte ou une prise anormale de poids. Le poids ne doit pas varier de plus de 2 à 3 kilogrammes par rapport au poids habituel.

 

https://www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr/preserver-son-autonomie-s-informer-et-anticiper/preserver-son-autonomie-et-sa-sante/denutrition-des-personnes-agees-la-reperer-et-la-prevenir

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article